UNE VILLE BIEN GEREE …VRAIMENT ?

L’équipe municipale sortante se vante d’avoir fait de Rodez la ville la mieux gérée de France : elle rembourse les dettes, continue à investir, tout cela sans augmenter les impôts, et « dans un contexte de baisse des dotations de l’Etat »…  Serait-elle magicienne ? Où trouve-t’elle l’argent ?   

 Le « secret » réside dans les ECONOMIES DE FONCTIONNEMENT c’est-à-dire : la réduction sévère des dépenses servant à la qualité de vie : entretien de tout l’espace public (bâtiments et équipements), baisse des budgets des services municipaux (écoles, crèches, médiathèque, bus…), des subventions aux associations (pas toutes !), de la communication, compression des personnels…

Douze ans de ce traitement, et la situation devient intenable pour certains.

1-  PARLONS DES ECOLES.       Quand on sait que :  

*  Les « grands » de l’école Flaugergues (une centaine) disposent d’une cour minuscule avec  seulement 3 WC vétustes –travaux demandés depuis 2010.

*  Faute de mise en accessibilité (toujours repoussée), depuis quatre ans un petit garçon de l’école Cardaillac doit renoncer à son autonomie et être porté à bras plusieurs fois par jour. 

*  Certains enfants de Rodez n’ont plus accès aux sorties scolaires et aux classes vertes parce que leurs associations de parents d’élèves n’ont pas les moyens de compenser les baisses de dotation de la ville.

*  Suite à la fermeture de deux écoles, nos enfants se sont retrouvés entassés dans les locaux restant,  au prix de la surpopulation (Cambon), de l’absence de salle de sieste pour les petits (Cardaillac), de l’attente et l’inconfort dans les cantines…

Alors, on ne peut pas trouver que le soutien à l’école publique soit suffisant à Rodez.                                            Certes, il y a la construction de l’école de Bourran (chère et surévaluée): mais au train d’une école par mandat, il nous faudra attendre  40 ans pour que nos écoles soient aux normes de 2012 !

2- PARLONS DES AUTRES SERVICES PUBLICS.          Parce que :

* Les crèches réduisent leurs jours et leurs heures d’ouverture faute de personnel    des parents doivent payer un mode de garde supplémentaire à la journée et ne pas prendre leurs vacances ensemble.

*Le choix a été fait de fermer le multi accueil de Gourgan   =   des parents sont contraints à de longs trajets à pied et en bus pour se rendre à St Eloi ou aux crèches municipales.

*Le coût de la médiathèque était jugé « trop élevé par rapport aux villes de la strate » : on a  réduit le personnel, diminué sa surface en y installant la ludothèque, divisé par deux le budget d’acquisition des documents    =   les enfants ne peuvent pas jouer sur place à la ludothèque par manque de place, et les ruthénois ont accès à moins de nouveautés.

*Certaines lignes de bus ont été supprimées ou déplacées  =  les habitants de Gourgan, de Calcommier et des quartiers en pente autour du centre ville doivent compter sur leur bonne santé pour se déplacer.

Ces quelques exemples nous le montrent : la gestion pratiquée par cette équipe municipale organise un recul dans la qualité des services  rendus aux Ruthénois, le confort de leur vie quotidienne, et les conditions de travail du personnel communal.

3- PARLONS ENTRETIEN DES BATIMENTS ET DES EQUIPEMENTS.               

* La plupart des enfants et des adolescents de Rodez ne disposent pas d’aires de jeux adaptées à leur âge dans leur quartier ; le seul vrai City stade de la ville est à St Eloi mais menacé de disparition ; le skate parc à Bourran est dans un état déplorable (le neuf, demandé par le Conseil des Jeunes, est promis depuis dix ans)

*Les sportifs qui fréquentent les clubs doivent se débrouiller avec des équipements, des douches, des vestiaires souvent dégradés.

* Des personnes handicapées sont obligées de renoncer à des actes d’autonomie faute d’accessibilité des bâtiments et des espaces publics.

* Des familles se ruinent en notes de chauffage faute de travaux de rénovation thermique et de réhabilitation des HLM.

*Des résidents de l’EPHAD St Cyrice vivent dans l’inconfort de chambres sans douche, en attente de travaux promis depuis 12 ans.

On ne peut pas se contenter de la création d’une aire de jeux  ou de la rénovation d’une HLM par mandat. A ce train là, il faudra un demi-siècle pour que tous les locataires HLM connaissent un confort normal !

Pour obtenir le label imaginaire de la « ville la mieux gérée de France », notre maire impose à trop de ruthénois de « rogner » sur leur qualité de vie.                                                                                                 Chacun s’accorde à reconnaitre que « c’est le moment d’emprunter » parce que les taux n’ont jamais été aussi bas. Est il judicieux de choisir d’abord le remboursement de la dette, si le prix à payer c’est de renoncer aux espaces verts, aux jeux pour enfants, aux salles de quartier, aux parcours sportifs ? Voulons nous que le fruit de nos impôts soit fléché en priorité vers des dépenses de prestige (Malan par exemple) ou bien sur les moyens de fonctionnement donnés à nos services publics ?                                            

L’équipe sortante parle de gestion « à l’aveyronnaise » (Monique Bultel) ou« en bon père de famille » (Arnaud Combet). Qu’est ce que cela peut bien vouloir dire ?

Un père de famille choisit d’investir dans un objet de luxe utile dix fois dans l’année, plutôt que d’assurer à sa famille le confort de sa vie quotidienne ?

Un Aveyronnais refuse d’emprunter pour que sa famille dispose rapidement d’un logement confortable et préfère économiser, quitte à les faire attendre 20 ans ?

 Il y a comme ça dans certains quartiers toute une génération qui n’a connu qu’un environnement dégradé et a du mal à croire à l’intégration.

Ce n’est pas la ville que nous voulons, ce n’est pas celle que nous ferons.

3 thoughts on “UNE VILLE BIEN GEREE …VRAIMENT ?

  1. Un citoyen peu exigeant ou peu regardant ne peu prendre la mesure de cette hécatombe. Cette destruction massive du bien commun empêche notre cité de se positionner dans le monde d’aujourd’hui, ce monde qui nous demande d’être inventif, dynamique, coopératif.

  2. Tout cela sans augmenter les impôts! Pas tout a fait d’accord. Si le taux de la taxe d’habitation a diminué comme celui de la taxe sur le foncier bâti, il faut expliquer que le montant payé par le contribuable est le produit de la valeur locative du bien par le taux . La valeur locative nette qui sert de base au calcul de l’impôt est obtenue en enlevant à la base brute un certain nombre d’abattement. Avant 2014 il existait un abattement général à la base qui a été supprimé par la municipalité. Conclusion , même si le taux a diminué , ce dont se vante la municipalité sortante dans sa propagande électorale, le montant payé par le contribuable a augmenté de plus de 5% grâce à la décision de cette municipalité de supprimer cet abattement.
    OUI / il y a eu augmentation des impôts locaux sous le mandat de la municipalité de 2014 à 2020

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